Martinez Francis - Toulouse

À qui m’interrogerait sur la place qu’occupe un homme au sein d’un séminaire puis d’une association dont la vocation est l’analyse des créations au féminin, je répondrais que je n’en sais rien. Naît-on femme ? le devient-on ? naît-on homme ? le devient-on ?

Ce que je sais, c’est que je suis venu aux textes écrits par des femmes grâce à une Professeure d’Université, aujourd’hui Présidente de l’association GRADIVA, qui avec audace et générosité mit au programme d’une faculté du sud de la France, apprenant à ses étudiants à l’aimer, un livre de fictions, en apparence anodin, d’une certaine et bien peu connue à l’époque, Carmen MARTÍN GAITE. Ces nouvelles mettaient en scène des personnages souvent féminins en proie à des existences fastidieuses qu’elles tentaient de fuir, à la recherche d’une hypothétique et, bien entendu, inaccessible liberté. C’était pourtant un livre qui ne racontait rien, ou presque rien et dont la résistance à l’analyse n’avait d’égal que la mélancolique beauté à laquelle je reviens me bercer inlassablement depuis lors.

J’ai rédigé un DEA sous la direction de Michèle RAMOND, une lecture de l’une des fictions tardives de Carmen MARTÍN GAITE alors que des intérêts autrement vitaux m’avaient amené à me présenter aux concours de l’Éducation Nationale. Je m’appelle Francis MARTINEZ, je suis professeur d’espagnol, j’enseigne dans un lycée du sud de la France. C’est l’apprentissage de la littérature, l’amour de cette littérature et une communion d’âmes qui justifient ma présence au sein de l’association GRADIVA.

Publications

  • Mémoire de DEA : Écrire sans fin. Une lecture de Lo raro es vivir de Carmen Martín Gaite (Sous la direction de Michèle RAMOND, Université de Caen, 1998).

 

  •  « Les fugitives dans les Cuentos completos de Carmen MARTÍN GAITE » in La femme existe-t-elle ? Existe la mujer ? sous la direction de Michèle RAMOND, México/Paris, Rilma 2, ADEHL, 2006, p.175.

 

  •  « La filiation, une invitation au mensonge. Lo raro es vivir de Carmen MARTÍN GAITE » in Les femmes et la filiation, sous la direction de Michèle RAMOND, Édition de Béatrice RODRIGUEZ, Paris, INDIGO et côté-femmes éditions, 2008, p.95.

 

  •  « La fièvre de Carmen MARTÍN GAITE et l’avènement d’un mythe littéraire » in L’insistante / La insistente, sous la direction de Michèle RAMOND, México/Paris, Rilma 2, ADEHL, 2008, p.269.

 

  •  « Là où je glisse. Nubosidad variable de Carmen MARTÍN GAITE », Travaux de GRADIVA, sous la direction de Michèle RAMOND (sous presse).

Je suis aussi Président de l’association « Histoires d’art » créée en collaboration avec Marc Salvan Guillotin.