GRADIVA. Créations au féminin

Notre jeune association

est issue de la rencontre de plusieurs équipes universitaires, de chercheurs indépendants et d’écrivains, elle est fière des liens amicaux qui se sont confirmés et renforcés au cours des rencontres, colloques et séminaires que nous avons ensemble organisés depuis 2004. Ces liens se sont spontanément tissés autour d’une figure toujours active qui a servi de catalyseur, la Gradiva de W. Jensen et de S. Freud que d’autres associations ont aussi choisi pour emblème, preuve de sa prolificité. C’est elle qui guide notre exploration des créations au féminin et de leurs secrets enfouis. À l’origine hispanistes, spécialistes de l’Espagne péninsulaire et de l’Amérique latine, les participants à cette aventure se sont diversifiés, ils comptent actuellement d’autres disciplines, des ethnologues, des anthropologues, des spécialistes de l’Histoire de l’Art et du cinéma, des philosophes et des écrivains de langue française et espagnole en particulier.


Notre choix singulier

est de porter ailleurs le questionnement sur le sexe et le genre, de lui préférer l’analyse des œuvres des femmes et de faire le pari que les créations des femmes développent en intratextualité, dans l’impensé du travail esthétique, une idéologie ou une philosophie originales dont nous pourrions faire un usage théorique salutaire. Les créations des femmes sont de puissantes machines à penser. Le collectif mixte de chercheurs qui fonde aujourd’hui l’association « Gradiva. Créations au féminin » fait depuis cinq ans l’expérience des œuvres des femmes et de leur inventive. Il nous semble cependant que nous n’avons pas exploité autant qu’il le mériterait ce fond théorique. Nous mettons pour l’instant en ligne nos analyses dans l’intention d’amorcer le débat et avec le projet de porter plus loin la réflexion engagée.


Notre engagement

est clair, mettre au jour, dans les créations des femmes, des informations dignes d’une nouvelle fabrique théorique du féminin, d’un féminin capté dans le mouvement même de sa formulation indirecte, médiatisée par l’art. La mixité de notre groupe est garante de son impartialité. Nous ne nous interdisons d’ailleurs aucune incursion dans les territoires masculins susceptibles de contrebalancer ou de conforter nos analyses et nos découvertes. Notre objectif est de bâtir un ensemble théorique accompagné de ses contrepoints, prolongements ou contradictions. À la théorie pure qui s’élabore en dehors des champs littéraire et artistique, sans tenir compte de leurs suggestions implicites, nous opposons une surestimation des œuvres de création, en particulier de toutes celles, moins connues et moins exploitées, produites par les femmes ainsi qu’une approche empirique des textes et des productions artistiques.

Ce sera notre façon d’aborder l’engendrement symbolique des femmes, le procès d’inscription du féminin et son entrecroisement métaphorique avec le vaste continent des créations masculines dotées du caractère universel qui est encore refusé aux œuvres des femmes. Travailler sur les créations des femmes est aussi une réponse à cette injustice. Il s’agit de faire reconnaître une spécificité socioculturelle, géopolitique, imaginaire et esthétique et d’intégrer ces caractères dans un universel trop généralement appréhendé à travers des patrons masculins.

Lire Quant au féminin de Michèle Ramond.


Nos réunions en comité restreint

autour du projet strictement théorisant se prolongeront dans des journées d’études ouvertes à toutes et à tous. Notre souhait est aussi d’organiser chaque année une grande fête autour des créations au féminin, à laquelle seront largement invitées des femmes écrivains et artistes, ainsi que des femmes engagées dans la militance et les milieux associatifs.

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